Pas vraiment le temps de poster en cette rentrée 2011 mais je ne peux pas passer à côté de cette effrayante nouvelle :
Pour la 2ème année consécutive (cf mon coup de gueule d’il y a un an) Dargaud/dupuis/lombard augmentent leurs prix:
de 9,95 à 10,45 ; de 10,95 à 11,55 ; de 13,50 à 13,95 ; j’en passe et des meilleures!
Une BD que vous achetiez 9,40 en décembre 2009 est donc 1,05 € plus chère en janvier 2011…pas mal, non?
Et ces éditeurs doivent certainement donner une bonne raison à cette magnifique envolée de prix…et bien non! AUCUNE RAISON POUR JUSTIFIER CES PRIX ABHERANTS.
Vous pouvez donc imaginer aisément la joie qui se lisait sur mon visage hier en découvrant ça et la beauté des mots doux qui sortaient (sous forme de hurlements, y’avait pas de clients) de ma bouche…
ça tombe nickel, on a vraiment besoin de ça, c’est vrai que la BD ça marche tellement bien, pourquoi se priver de tels moments de plaisirs!
Voilà, ça devient malheureusement habituel en ces débuts d’année mais franchement, j’imaginais pas un truc pareil, AUCUN éditeur n’augmente ses prix deux années de suite.
Et bien eux l’ont fait.
9 Comments
Bonjour,
j’ai signalé votre page sur le blog:
http://lire56.over-blog.com/
Cordialement
FM: merci bien!
Euh… Tu as vu que soleil finissait aussi d’augmenter ses prix ainsi que Kana, Delcourt manga, Glénat manga et Tonkam? 🙁
Cela dit, ce qui m’a le plus fait bondir c’est « la vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis » chez Dupuis qui passe de 18 € à… 19.95 !!!! histoire de l’aligné sur « joyeuses nouvelles » qui lui est sorti à 19 € et qui passe aussi à 19.95 €.
…histoire de l’alignER…
pardon… 🙂
C’est pourtant aussi simple que paradoxal : les prix des livres augmentent parce qu’ils ne se vendent pas !
En vendant plus cher les grosses séries qui marchent, ça permet de rembourser la production totale des éditeurs, incluant les livres qui ne se vendent pas.
Bien entendu, comme on ne peut pas augmenter un titre ou deux seulement (ça serait mal vu), on augmente tout.
Du coup les albums qui ne se vendent pas beaucoup vont se vendre encore moins et seront arrêtés (tant pis pour les lecteurs de tomes 1) au profit des grosses machines qui elles tournent encore pas trop mal (mais moins bien qu’avant quand même)
Le système à le mérite de permettre à l’éditeur de sortir toujours plein de séries et d’occuper de l’espace dans les librairies (comme n’importe quelle Marque dans un grand magasin) et d’assurer la rentabilité de sa production avec seulement quelques gros titres.
Bon, le système va laisser beaucoup d’auteurs pas « bankables » sur le carreau, mais les heureux rescapés pourront se frotter les mains, ils continueront de toucher leur 1,12€ par album vendu à 14€.
Alors la solution serait peut-être de sortir moins de livres, à des prix plus bas (10€ au plus pour les formats classiques), mais faudrait que les éditeurs acceptent l’idée que leur logo soit moins présents dans les librairies, et ça c’est pas gagné.
Et puis y aura toujours quelqu’un pour dire qu’avec cette solution, on ne prendrait plus le risque d’éditer des nouveautés, des jeunes auteurs, et c’est aussi vrai.
Mais du coup on s’en sort pas… Et les auteurs et les libraires ne s’en sortiront pas non plus.
Sans aucune vraie solution alors, il ne me reste donc plus qu’a te souhaiter bon courage à la réception de ta prochaine tonne de cartons de bd hors de prix ! 😀
quel monde cruel…j’ai bien vu les autres augmentations et je sais qu’elles sont inévitables mais ce qui me fout le plus les boules c’est le « deux années de suite ». ça c’est totalement pas normal.
Dav, Je suis tout à fait d’accord avec tes arguments sauf un : Si le but de la pléthore de nouveautés est de squatter les rayonnages, c’est d’une bêtise confondante (pas toi, les éditeurs 😀 ). La place dans les librairies n’est pas extensible et quand on reçoit 450 nouveautés (ou plus) dans le mois qui précède Noel, on va montrer les blockbusters et les autres sont condamnés d’avance (malheureusement). Quel est l’intérêt de sortir tous ces livres dont on sait pertinemment qu’ils ne se vendront pas parce qu’ils sont planqués derrière Lanfeust, Zombillénium ou Blacksad. Tu me diras que c’est le boulot du libraire que d’essayer de faire ressortir les petits par rapport au gros mais le libraire, il est comme les lecteurs, s’il ne les voit pas, ben il n’y pense pas. La surproduction ne sert à rien, elle est même contre-productive puisque, quoiqu’il arrive ce sont les gros titres qui vont se vendre. Je viens de regarder et il y a environ un soixantaine d’ouvrages qui se sont vendu entre « très bien » et « correctement ». Que des gros titres qui se seraient de toute façon vendus. pour les autres, quand on en a vendu un, on est déjà content… Tout ça pour dire que, à mon humble avis, la surproduction est une connerie à long terme (peut-être même à court terme) et l’augmentation des prix une balle que se tirent les éditeurs dans le pied. on a déjà des clients qui nous ont dit qu’ils allaient réduire leurs achats.
Je n’avais pas fais gaffe, mais lombard fait passer ses albums « classique » de 10,95 à 11,95 alors que dargaud et dupuis se « contentent » d’un 11,55… O_O UN Euros d’augmentation !! C’est des malades…
Ah mais on est bien d’accord MacDaigh.
J’ai entendu cet exemple de « placement de marque en librairie » lors d’une conversation entre auteurs assez animée.
Il a aussitôt été suivi d’un argument concernant les librairies pas extensibles… d’où l’importance pour un éditeur d’y squatter le moindre centimètre carré.
Mais bon, quoi qu’il en soit, avec leur augmentation des prix, on s’enfonce un peu plus dans une crise du livre dont on ne ressortira indemme…
Bon si je comprends bien c’est pas le moment de monter ma librairie en Touraine quoi ?